En RDC, le secteur de télécommunications est régi par les textes juridiques ci-après :
- Le Ministère des Postes et Télécommunications ;
- L’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications (ARPTC) ;
Les principaux Axes Stratégiques de la Politique du Gouvernement pour le développement du secteur sont définis dans le Document de Politique Sectorielle (DPS).
Afin d’atteindre ces objectifs, la politique sectorielle définie par le Gouvernement est fondée sur les principaux axes stratégiques suivants :
La vision du Gouvernement dans ce secteur est de faire entrer la R.D. Congo de plein pied dans l’économie numérique. Dans cette perspective, il est attendu un accroissement significatif de la contribution des TIC au développement économique et social du pays, bénéficiant aux acteurs du secteur, aux services publics et aux ménages. Cette vision devra se traduire par l’amélioration de la gouvernance de ce secteur, l’investissement dans l’infrastructure nationale haut débit, l’amélioration de l’accès de la population aux TIC, le passage de la télévision analogique à la télévision numérique (TNT), etc.
D’ici à 2021, il sera envisagé la mise en orbite du premier satellite congolais, l’achèvement de 5.000 Km de backbone national à fibre optique et la connexion de 30 millions de lignes et mobiles (réseaux métropolitain).
D’ici à 2030, toute l’administration publique ainsi que les services spécialisés des postes frontaliers devront être informatisés et le pays devra disposer d’un capital humain de qualité et suffisant dans le domaine des TIC. A l’horizon 2050, plus de 50% des ménages utiliseront la fibre optique et plus de 90% se connecteront à internet via leur téléphone mobile. La RD.C devra développer le marché de la robotique (technologie numérique) et deviendra un marché important de téléphones, de logiciels, des jeux vidéo et de la technologie 3D. Il sera attendu également un essor important de l’e-commerce.
Afin d’atteindre ces objectifs, la stratégie sectorielle à mettre en œuvre s’articulera autour de six axes prioritaires repris dans le schéma ci-dessous
Il s’agit d’un projet de réhabilitation du réseau de la SNEL et de son raccordement au Southern Africa Power Pool (projet SAPMP), un câble de garde à fibre optique (48 fibres) devrait être posé sur les lignes de transport haute tension de l’électricité reliant Inga à la Zambie.
Les besoins propres de transmission de la SNEL étant limités, elle disposera d’une capacité excédentaire qu’elle envisage de commercialiser, directement ou indirectement, auprès des opérateurs de la place.
Le projet WAFS (West African Festoon System) est un projet régional de bretelle haut débit avec certains pays limitrophes pour se connecter à la bande passante très haut débit et au câble sous-marin SAT3.
Le projet CAB (Central African Backbone) est financé par la Banque Mondiale.
Il s’agit d’un programme de la Banque Mondiale pour financer, à travers des partenariats avec le secteur privé, des infrastructures haut débit nationales et régionales. La RDC est éligible pour faire partie du programme mais il faut engager la procédure, ce qui repousse cette possibilité assez loin dans le temps.
Il sied de noter que comparativement à la démographie de la RDC et à l’évolution du marché, les taux de pénétration de la téléphonie et de l’Internet restent encore très faibles. Ceci constitue une opportunité d’affaires susceptible d’être exploitée par les nouveaux investisseurs.
Graphique n°1 : Evolution du nombre d’abonnements de la téléphonie mobile
Source : élaboré à partir du tableau n°1 susmentionné
Graphique n°2 : Taux de pénétration de la téléphonie mobile
Source : élaboré à partir du tableau n°1 susmentionné
Le taux de pénétration en fin 2018 est à 42%. Ce seuil est encore très faible par rapport aux données de l’UIT (Union Internationale des (Télécommunications) où en moyenne, il est de 127 % pour les pays développés, de 98 % pour les pays en développement et de 77% pour
l’Afrique, dont la RDC fait partie.
Graphique n°3 : Nombre des souscriptions aux services Internet mobile
Source : élaboré à partir du tableau n°1 susmentionné
Graphique n°4 : Taux de pénétration Internet mobile
Source : élaboré à partir du tableau n°1 susmentionné
Le taux de pénétration en fin 2018 étant à 16,21% est encore très faible par rapport aux données de l’UIT (Union Internationale des Télécommunications) où en moyenne, il est de 97% pour les pays développés, de 48% pour les pays en développement et de 26% pour l’Afrique, dont la RDC fait partie.
Graphique n°5 : Evolution de nombre des souscriptions aux services mobile money
Source : élaboré à partir du tableau n°1 susmentionné
Au regard de ce graphique, il sied de remarquer que le marché de mobile money est en pleine croissance en République Démocratique du Congo.
Graphique n°6 : Evolution de nombre des souscriptions aux services mobile money
Au regard de l’analyse de tous ces graphiques, il sied de remarquer qu’au fil des années le taux de pénétration aux services des réseaux mobiles à faible et haut débit (voix, Internet, mobile money, etc.) est croissant. Malgré cette tendance positive, le marché n’est pas encore saturé et est disponible pour les nouveaux investisseurs.
Source : ARPTC et DEP/Ministère des NPTIC
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